« J’arrive chez toi ! »

« J’arrive chez toi ! »

Premier jour pour s’accueillir

 

 

Ils ne se connaissaient pas et pourtant cette affirmation semble aller de soi !
On y perçoit une familiarité sous-jacente, une attente mutuelle.

Comment, qui, pourquoi accueillir et être accueilli?
Comment passons-nous de la simple rencontre à l’hospitalité?

 

 

Au début du mois d’août, en Haute Savoie,
nous étions une trentaine de personnes,
réparties en quatre fraternités,
à marcher, méditer, partager sur ce thème de l’hospitalité.

Une hospitalité mise en œuvre entre nous qui arrivions de divers coins de France et de Belgique.
Sept enfants, venus avec leurs parents, ont apporté leur joyeuse participation.

 

 

 

Sous la fraîcheur des arbres !

 

En chemin…

Après la prière du matin, en route pour une marche silencieuse et méditative
L’Évangile, lu avant de partir, habite notre pensée et notre cœur.

Hospitalité dans l’accueil du rythme de chacun,
s’attendre, s’encourager, partager les provisions…

 

 

 

 

Une fraternité au cours d’un partage

Première pause

Après une heure et demie de marche: une pause.
Voici le temps du partage de cette Parole de Dieu
qui imprègne notre vie, l’éclaire,
nous pousse en avant.

Les choix de vie de chacun,
à travers les obstacles et les bonheurs
sont des témoignages d’espérance.
Telle une discrète hospitalité : l’écoute, l’ouverture…

 

 

 

 

 

Petite sieste

Refaire ses forces

Après le pique nique,
tandis que Jean Pierre, notre guide,
prépare la suite du parcours pédestre et spirituel,
quelques uns récupèrent des forces.

Hospitalité dans notre être : Corps, âme, esprit…

 

 

 

Sur le chemin : une chenille

 

Hôtes de la création

La majesté des montagnes,
la variété des plantes, fleurs, arbres…
l’abondance d’animaux petits et grands…

Et nous, simples humains,
Hôtes du monde,
faisons  partie de cette création.

 

 

 

 

 

Pour la Gloire de Dieu
Contemplation
Hôtes de la création

 

 

 

« Laissons Jésus achever le miracle,
en transformant nos communautés et nos cœurs
en signe vivant de sa présence qui est joyeuse et festive,
car nous avons fait l’expérience que Dieu est avec nous,
parce que nous avons appris à l’héberger parmi nous. »

Pape François 2018

 

 

« Un coup de foudre »

« J’avais 20 ans quand… »

 

« Un coup de foudre cela ne s’explique pas, ça se vit» !

Et celui que Marie Jacqueline a vécu marquera toute sa vie.
Pour l’anniversaire de son premier engagement en fraternité, il y a 70 ans,
notre petite sœur, actuellement à Aix en Provence, relit avec nous son chemin.

 

 

 

 

« J’allais avoir 20 ans »

Ma vocation de petite sœur a commencé par un coup de foudre pour le Seigneur.
J’allais avoir 20 ans.
Un coup de foudre cela ne s’explique pas, ça se vit.
Par ce coup de foudre j’ai compris que Dieu seul serait le premier dans ma vie.

 

 

 

Charles de Foucauld

Où ? Comment ?

Où ?
La réponse, très vite, m’a semblé être dans la vie religieuse ; mais dans quelle congrégation ?

Après bien des recherches j’ai trouvé l’adresse des petites sœurs de Jésus dans la ligne et la spiritualité du père de Foucauld à Tamanrasset.
A 12 ans j’avais été marquée par le film : l’Appel du silence sur la vie de Charles de Foucauld et en particulier  sa vie avec les nomades touareg.

 

 

 

 

Novice

Je suis entrée à la Fraternité des petites sœurs en septembre 1944 à Lyon,
c’est là qu’elles étaient réfugiées à cause de la guerre.

Au noviciat, quand elle était présente, petite sœur Magdeleine nous réunissait chaque matin,
pour nous expliquer cette vie à la suite de Jésus.

 

 

Première tente

Sous la tente

En  1950 se dressait la première tente à El Abiodh Sidi Cheikh, un village dans le sud oranais où transitait une tribu de grands nomades ayant beaucoup souffert de la famine en 1945.

C’est là que résidaient les petits frères de Jésus.
C’est là que je pensais vivre jusqu’à mon dernier jour.

Très vite j’ai compris que mon désir de rester à El Abiodh n’était pas le même que celui du Seigneur.

 

 

 

Les chemins de Dieu

D’autres fraternités naissaient…

Des fraternités naissaient parmi les nomades : gitans, gens du cirque, forains…

D’autres tentes aussi voyaient le jour : au Maroc chez les Berbères, à Tamanrasset chez les Touaregs du Hoggar où avait vécu Frère Charles ; au Niger, en Jordanie, en Syrie…

Tentes dans lesquelles j’ai eu le bonheur de découvrir d’autres peuples, d’élargir mon cœur et ma prière pour tant d’amitié vécue.

La dernière tente fut celle de Nguigmi au Niger chez les Toubous.

 

 

 

Merci Seigneur

Leurs visages dans mon cœur

Maintenant je ne puis que dire merci au Seigneur pour ce rêve d’une vie avec les nomades. Rêve réalisé et même plus beau que je n’imaginais à cause des rencontres, de l’amitié avec tant de personnes.

 

Aujourd’hui la route continue

Aujourd’hui, à 93 ans, c’est à la maison de retraite que je continue ma route comme les autres résidents; même âge et mêmes handicaps, dans un temps qui nous prépare tous à la Rencontre désirée et attendue avec le Seigneur.

« Quel cadeau pour nous ! »

« Quel cadeau pour nous de passer toute cette semaine de pèlerinage aux Saintes Maries de la mer. »

Toutes les deux, petites sœurs en caravane, partagent la vie des gens du voyage en Italie.
Clémence vient de Belgique, Rania du Liban.


 

 

Vie de terrain

Nous y retrouvons avec joie la vie sur le terrain,
les visites dans les caravanes, les repas en famille
avec les uns et les autres…

Nous y découvrons aussi une aumônerie vivante,
composée de « gagé » (*) et de gens du voyages
venant de toutes les régions de la France.


Temps de Célébration…

Quotidiennement nous nous retrouvons sous l’auvent d’une caravane pour célébrer l’eucharistie.
Nous pouvons être une trentaine : sinti italiens, yennich suisses francophones et allemands,
manouches français et « gagé » de ces différents pays… et nous deux de Belgique et du Liban.


… partager sa foi

Ces messes célébrées plein vent, au milieu des caravanes, nous ont touchées le cœur,
tout comme les partages, les témoignages et les prières de nos frères et sœurs « gitans ».

Un petit groupe de jeunes nous a aussi émues par leur simplicité,
leur engagement et leur enthousiasme à proclamer leur foi.

Si la messe est célébrée en très petit comité, les veillées du soir, elles,
réunissent tout le monde dans l’Église pour des moments de prière
d’une grande profondeur.


Un jour dédié à Sainte Sara : le 24 mai

Dès le matin, malgré une Église extra pleine, les gens du voyage continuent à entrer, ils viennent se serrer dans le chœur, au pied de l’autel et partout où il reste une petite place.

Les chants résonnent au son des guitares :
Vive les Saintes Maries,
Vive Sainte Sara !!!


Un Peuple en Église

Un Peuple qui prend place en Église pour animer les célébrations, accueillir lui même les reliques des Saintes Maries, et porter Sainte Sara.

L’après-midi, nous l’accompagnons à la mer. Elle est  parée de tant de manteaux qui sont autant de prières des voyageurs et, portées par ceux-ci.


Sur la route du retour…

Nous reprenons la route de l’Italie et nous arrêtons à Briançon.
Sur le terrain des gens du voyage, nous sommes accueillies à
bras-ouverts par Stella avec qui nous passons une merveilleuse soirée.
Elle a connu les petites sœurs quand elle était enfant…
Nous nous sentons tout de suite en famille.


Quitter et retrouver

Le lendemain le départ fut difficile, mais « notre cœur était tout brûlant en quittant cette « auberge » » pour reprendre la route vers d’autres amis…

Le soir, nous retrouvons des Sinti italiens rencontrés aux Saintes Maries et qui avaient insisté pour que nous venions les voir en allant à Turin. La joie de nous revoir est réciproque.

 


Amitié et fidélité

Nous avons été touchées de constater que tant de cœurs nous ont été ouverts grâce à l’amitié et la fidélité des différentes petites sœurs qui ont vécu parmi les gens du voyage en France, dans le Nord et en Italie…


* « Gagé » : non voyageur
* Pia et Thérèse : deux petites qui vivent en caravane et partagent le quotidien des gens du voyage depuis de nombreuses années