« Quel cadeau pour nous de passer toute cette semaine de pèlerinage aux Saintes Maries de la mer. »
Toutes les deux, petites sœurs en caravane, partagent la vie des gens du voyage en Italie.
Clémence vient de Belgique, Rania du Liban.
Vie de terrain
Nous y retrouvons avec joie la vie sur le terrain,
les visites dans les caravanes, les repas en famille
avec les uns et les autres…
Nous y découvrons aussi une aumônerie vivante,
composée de « gagé » (*) et de gens du voyages
venant de toutes les régions de la France.
Temps de Célébration…
Quotidiennement nous nous retrouvons sous l’auvent d’une caravane pour célébrer l’eucharistie.
Nous pouvons être une trentaine : sinti italiens, yennich suisses francophones et allemands,
manouches français et « gagé » de ces différents pays… et nous deux de Belgique et du Liban.
… partager sa foi
Ces messes célébrées plein vent, au milieu des caravanes, nous ont touchées le cœur,
tout comme les partages, les témoignages et les prières de nos frères et sœurs « gitans ».
Un petit groupe de jeunes nous a aussi émues par leur simplicité,
leur engagement et leur enthousiasme à proclamer leur foi.
Si la messe est célébrée en très petit comité, les veillées du soir, elles,
réunissent tout le monde dans l’Église pour des moments de prière
d’une grande profondeur.
Un jour dédié à Sainte Sara : le 24 mai
Dès le matin, malgré une Église extra pleine, les gens du voyage continuent à entrer, ils viennent se serrer dans le chœur, au pied de l’autel et partout où il reste une petite place.
Les chants résonnent au son des guitares :
Vive les Saintes Maries,
Vive Sainte Sara !!!
Un Peuple en Église
Un Peuple qui prend place en Église pour animer les célébrations, accueillir lui même les reliques des Saintes Maries, et porter Sainte Sara.
L’après-midi, nous l’accompagnons à la mer. Elle est parée de tant de manteaux qui sont autant de prières des voyageurs et, portées par ceux-ci.
Sur la route du retour…
Nous reprenons la route de l’Italie et nous arrêtons à Briançon.
Sur le terrain des gens du voyage, nous sommes accueillies à
bras-ouverts par Stella avec qui nous passons une merveilleuse soirée.
Elle a connu les petites sœurs quand elle était enfant…
Nous nous sentons tout de suite en famille.
Quitter et retrouver
Le lendemain le départ fut difficile, mais « notre cœur était tout brûlant en quittant cette « auberge » » pour reprendre la route vers d’autres amis…
Le soir, nous retrouvons des Sinti italiens rencontrés aux Saintes Maries et qui avaient insisté pour que nous venions les voir en allant à Turin. La joie de nous revoir est réciproque.
Amitié et fidélité
Nous avons été touchées de constater que tant de cœurs nous ont été ouverts grâce à l’amitié et la fidélité des différentes petites sœurs qui ont vécu parmi les gens du voyage en France, dans le Nord et en Italie…
* « Gagé » : non voyageur
* Pia et Thérèse : deux petites qui vivent en caravane et partagent le quotidien des gens du voyage depuis de nombreuses années