« Faudra-t-il donc que jusqu’à la fin des siècles
il y ait toujours des groupes humains qui en
méprisent d’autres !… »
Lorsqu’en 1951 Petite sœur Magdeleine parcourt le monde
pour y implanter des fraternités, elle découvre des situations
de haine, de conflits, de racisme, de supériorité d’un groupe
humain sur un autre…
Elle en est bouleversée et cherche sans violence mais avec
détermination, à stopper ce grave fléau partout où elle passe.
Elle exhorte les petites sœurs :
« Là où vous aurez passé, si petit que soit le passage,
il faut que vous ayez supprimé cette barrière douloureuse
de mépris et d’ironie qui sépare les milieux et les races. »
Ce désir d’unité est devenu si fort qu’il influence le choix
de certains lieux d’implantation des fraternités:
– dans deux villages opposés par des rancunes meurtrières,
– de part et d’autre des murs entre populations,
– parmi des peuples méprisés par les autres,
– dans des quartiers marginalisés…
« C’est trop affreux la haine et on la côtoie à chaque pas.
Les hommes s’entredéchirent moralement et physiquement. »
Et cela ne suffit pas, quel sens en effet auraient ces choix si entre nous
nous ne les vivions pas?
Chaque année une session de formation rassemble des petites sœurs de
tous les continents, lors des premières sessions cette internationalité
remplit de joie Petite sœur Magdeleine.
« Je me prépare avec tant de joie à voir arriver plus
de deux cents petites sœurs des quatre continents »
Cela va poser le problème de langues, et surtout celui de
l’amour universel à cause des différences de tempérament,
d’opinion, qui peuvent faire terriblement souffrir entre les
races, peuples, nations, milieux.
C’est une occasion unique de dépister ce qui nous fait ne
trouver bien que ce qui cadre avec notre tempérament,
notre culture et notre race. »
« Quel bonheur, quelle douceur d’être ensemble
C’est comme un parfum qui descend sur la tête
Comme des perles de rosées qui descendent sur les collines
C’est là que Dieu donne sa bénédiction, la vie pour toujours. »
Livre des Psaumes, 133