Oserais-je voir les intentions qui m’habitent dans la rencontre des autres?
Oserais-je partager mes convictions en accueillant celles des autres?
Oserais-je me laisser transformer dans un bout de chemin avec l’autre?
Petit bout de chemin avec Nada
qui a vécu cinquante ans en Serbie.
Enracinement
« A mon arrivée à la Fraternité, lorsque j’ai vu que des petites sœurs vivaient dans les pays de l’Est, j’ai demandé à y partir.
Dans mon entourage de jeune fille, je côtoyais des personnes athées et communistes, pour moi ce choix de rejoindre les pays à régime marxiste avait du sens et de l’importance. C’est la Yougoslavie qui m’a été proposée.
Partager ses convictions :
Avant la Fraternité je travaillais en usine.
J’étais engagée dans le mouvement de la JOC
et syndiquée.
Dans cette entreprise nous n’étions que deux employés sur trois cent
à être syndiqués, ça me posait question :
Pourquoi si peu de gens se sentaient concernés par leurs conditions de travail?
Pourquoi mes collègues ne semblaient pas être acteurs de leur destin?
J’ai réussi à entrainer une de mes amies à se syndiquer, nous devenions trois !
Lumière intérieure
Alors que nous nous rendions à sa première réunion cette collègue me dit:
» tu dois être contente car tu as réussi à m’entraîner? »
Cette parole a été une rude prise de conscience, mon amitié ne pouvait pas « servir » à convertir l’autre à mes idées.
C’est dans cet état d’esprit que je suis partie pour la Yougoslavie. »
« L’amitié, lorsqu’elle est droite et pure,
il te faut la faire grandir dans l’amour du Christ.
En Son Nom, cette amitié doit être pour tous les humains,
allant à eux simplement parce qu’on les aime
et qu’on voudrait le leur témoigner gratuitement. »
Petite sœur Magdeleine