Signe de contradiction

A la lecture des textes proposés pour la liturgie du deux février,
« Présentation de Jésus au Temple »
nous pouvons êtres surpris de la gravité et du contraste qui en ressortent.

Consacré au Seigneur

Lorsque l’on mène un petit enfant à l’église pour qu’il soit baptisé c’est en général un moment de joie. Les parents présentent leur enfant à Dieu, l’offrent à sa tendresse,
et accueillent la confiance qui leur est faite de donner
la vie et de la guider.

Alors comment entendre des textes aussi graves?

Le Prophète Malachie annonce :

« Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient
– dit le Seigneur de l’univers.

Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera?

Car il est pareil au feu du fondeur,
pareil à la lessive des blanchisseurs. »

Qui pourra tenir debout ?

Si ce messager est désiré
comment se fait-il qu’en sa présence
nous ayons du mal à tenir debout?

Un homme juste et religieux attendait la consolation :

« Mes yeux ont vu le Salut que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations… »
Luc 2

C’est par ces paroles que Syméon reçoit l’enfant amené
par ses parents pour le consacrer au Seigneur selon la Loi.

Nous attendons…

N’attendons-nous pas bien souvent quelqu’un
qui nous libère de nos tracas, des injustices, qui apporte un monde plus équitable, et nous délivre des guerres et violences de toutes sortes…?

Ce petit enfant présenté au Temple est vulnérable, dépendant. Syméon annonce :

« cet enfant sera un signe de contradiction! »

… Un libérateur

En offrande : deux colombes

Après l’attente d’un chef, d’un libérateur…
Tout l’Évangile nous parle d’attention aux plus pauvres,
de guérisons, de pardon, de partage…
Voilà le message vécu et transmis par Jésus le Messager
de Dieu.

S’il y a contradiction, combat c’est le plus souvent en nous même :
choisir de rester dans la ligne de l’Évangile est, certains jours, un défi en même temps qu’une libération.

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