Rue et confinement

Lorsque la Fraternité s’est ouverte au monde en 1946, l’attention
de Petite sœur Magdeleine s’est portée vers les lieux d’exclusion.

Parmi les fraternités fondées à cette période, il y aura celles auprès
des personnes de la rue et de la prostitution.

« La dignihumaine est une valeur évangélique qui ne
peut être méprisée sans offenser gravement le Créateur. »

Jean Paul II Puebla 1979

De l’une de ces fraternités du monde nous arrive un questionnement
difficile en même temps que la réponse d’un engagement fraternel :

Confinement ou ouvrir notre porte?

Au début de la pandémie de la COVID 19, nous étions soucieuses à propos du confinement : allions-nous fermer notre porte? Rester chez nous alors que dehors nos amies se trouvaient un peu plus exclues?

Nous en avons discuté entre nous et, consciemment, avons choisi de garder la porte ouverte avec, bien sur, toutes les précautions requises.

Une amie venait presque chaque jour, une autre assez souvent aussi.

Dépasser les craintes

Une de ces amies, Sonia, n’arrivait plus à gérer l’encombrement de son logement, lorsqu’elle
nous a permis de l’aider, le courage lui est revenu.

Mais nous avions besoin d’une voiture, une de nos connaissance, accueillie dans la confiance par Sonia,
a pu dépasser sa peur du corona virus et nous prêter main forte.

Petit à petit, ensemble, nous avons rendu la maison accueillante.

Voisinage inquiet

Un jour nous sommes arrivées chez Sonia en même temps que la police appelée par un voisin inquiet.

Quand les policiers nous ont vues, nous, trois femmes d’un certain âge aidant une plus jeune à vider son logement, leur attitude s’est teintée de bienveillance,
une simple conversation s’est engagée avec eux, ils ont aussi réalisé que notre tâche prenait fin.

Petites attentions…

Cette entraide pour un mieux vivre, a renforcé les liens d’amitié et de confiance avec Sonia.
Confiance fortifiée également avec toutes celles qui restent sans « travail » à cause du confinement.
Avec elles nous avons cherché un soutien alimentaire et bien souvent partagé notre repas.

Amitié et délicatesse

« Une insertion qui se veut d’amitié, de délicatesse, non pour juger et moraliser mais pour être de tendresse miséricordieuse du Sauveur auprès de ceux qui sont plus souvent victimes que coupables, victimes des salaires de misère, du chômage et surtout du mépris. »

Règle de vie des petites sœurs

2 réflexions au sujet de “Rue et confinement

  1. Merci pour le partage qui nous a touché, nous portons avec vous toutes les « Sonia »…
    J’aime beaucoup les photos bien choisis!

  2. Merci beaucoup pour ce beau partage plein de délicatesse. Nous venons aussi de commencer une nouvelle insertion. Ça me parle.

Les commentaires sont fermés.