Étape de vie (2)

Dans l’article précédent nous avons parlé de l’étape du vieillissement, des fragilités qui s’installent…
Alors comment et où trouvons-nous la force de vie qui nous permet d’accueillir cette évolution?

L’itinéraire de chacune

Que nous soyons parties au loin ou restées en France, chacune est marquée par un passé qui a pétri sa vie, nourri son cœur.

« Aujourd’hui je ne peux pas vivre ici et là-bas, je garde quelques liens et surtout je chéris ces amis d’une autre façon. »

Loin de nos insertions de fraternité, notre vie communautaire -terreau de la rencontre des autres – s’accentue comme une aide précieuse.

« La proximité concrète avec le monde, accentuée par la distanciation sociale due à la pandémie, a évidemment diminué. Aujourd’hui ma principale proximité ce sont mes sœurs. »

Des peuples qui ont nourri notre cœur
Nourrir la joie d’être ensemble

« Cette vie communautaire dans une dépendance réciproque est un grand soutien, elle me permet de donner ce qui est encore possible de moi-même. »

« Il y a un chemin de bienveillance mutuelle, mais est-ce que j’accepte de dépendre de mes sœurs? Parfois en râlant, parfois joyeusement?

Lors d’une discussion rapide sur l’ajustement de taches à répartir :

« Notre dialogue fait d’écoute et de propositions m’a tout d’un coup touchée intérieurement et j’ai pensé : c’est ça notre vie ordinaire, fraternelle, dans une joyeuse simplicité. »

Inscrite dans l’être profond : la confiance

Comment accepter cette faiblesse sinon dans l’abandon confiant du premier jour qui a vu notre arrivée à la Fraternité?

« Au début de ma vie de petite sœur, j’étais « tout feu tout flamme » pour partir comme Abraham. Le feu est toujours là, au fond de moi, même si les forces, elles, diminuent de plus en plus »

« Il y a des mots que je me répète : « comme tu veux Jésus, quand tu veux, ce que tu veux ». Et aussi Seigneur aide moi à vivre cela pas à pas chaque jour. »

L’abandon nous le vivons plus ou moins facilement selon les circonstances, pourtant chacune s’accorde à dire qu’il est chemin de paix.
Abandon confiant de soi même pour tout ce qui est à vivre,
Abandon à Dieu dont la tendresse veille sur ceux que nous avons dû quitter.

Abandon confiant

Permanentes de la prière

Chaque jour la Parole de Dieu éclaire notre chemin

Chaque jour la Parole de Dieu nourrit notre chemin de relation avec Lui, avec les autres, avec nous même. Elle imprègne éclaire nos réactions, nos choix…

« Permanentes de la prière » pour implorer, remercier, confier… ceux qui nous le demandent et ceux qui ne le demandent pas.

La prière solitaire dans le désir d’un cœur à cœur avec Dieu, Lui qui crée le monde et qui remet tout entre nos mains.

Septième jour

 

« Six jours durant Dieu est à l’œuvre pour créer le ciel et la terre et tout ce qu’ils contiennent.
Le septième jour Dieu se repose de tout ce travail qu’Il a fait et bénit ce jour qui lui est réservé. »

 

 

« Un jour réservé au Seigneur »

« Un jour de repos réservé au Seigneur… »

Chaque année, les petites sœurs réservent, plus ou moins,
une dizaine de jours uniquement pour Dieu.
Silence, méditation de la Parole de Dieu, relecture de vie avec Lui et, à sa suite, avec les autres, louanges et pardon.
Ce temps est vécu en fraternité ou en solitude.

Elli Myriam nous partage un peu de ce temps privilégié vécu à Midelt au Maroc, son pays d’adoption.
Retraite effectuée avec les petites sœurs de sa région.

 

 

 

Se laisser imprégner de la Parole de Dieu

Retrouver le sens

Guidées par Marc sur ce chemin d’écoute de Dieu à partir des thèmes chers à la Fraternité : Bethléem, Nazareth. Jésus, Fils de Dieu, incarné dans une vie ordinaire!

Se laisser rejoindre par cette présence de Dieu qui imprègne nos chemins.
Et en même temps une constante invitation à partager, s’engager pour l’autre.

« Ce temps privilégié, à l’écart me permet, à chaque fois, de retrouver le sens de mon choix. »

 

 

 

 

Au détour du chemin

Parole de Dieu en direct

Le premier matin j’ai du ressortir pour une course nécessaire.
En ville, près de la Kasbah, j’ai rencontré une femme qui portait une énorme charge de fourrage sur son dos.
Je me suis arrêtée pour la saluer et je lui ai dit : « C’est lourd, où vas-tu comme ça? »

Elle m’a répondu : « Oui c’est lourd. » Puis elle a ajouté :
 » Viens prendre le petit déjeuner avec moi… »

Parole de Dieu en direct d’une femme qui, sans se plaindre, porte sa charge et
en même temps reste attentive à l’autre.

 

 

 

 

Vie pétrie par les événements

Bethléem « Maison du Pain »

Un autre jour Marc était allé chercher un grand pain encore tout chaud.
Que de similitudes avec notre vie, la préparation d’un pain!

Nos existences, comme la pâte, sont pétries par des événements de toutes sortes : joyeux, douloureux.

Lorsqu’il est cuit, le pain répand sa bonne odeur, il est prêt à être rompu, partagé, mangé…
Ainsi notre vie avec Dieu, Lui Pain livré, rompu, partagé pour la vie du monde

 

 

 

 

« Jésus a fait de la vie ordinaire le lieu de la rencontre avec le Père. »
Chacune, chacun peut contempler la Parole de Dieu à l’œuvre dans
sa réalité quotidienne.